Grève nationale du 29 mars : succès en Wallonie picarde

La grève nationale du lundi 29 mars, organisée dans le cadre du blocage des négociations de l’accord interprofessionnel (AIP) 2021-2022, s’est déroulée avec succès, malgré le contexte particulier lié à la crise sanitaire. Des piquets discrets mais efficaces ont été installés devant plusieurs entreprises qui étaient à l’arrêt complet. Exemple avec la Wallonie picarde.

Le Secrétaire régional de la FGTB Wapi, Gaëtan Vanneste, affirme que la mission est remplie. La mobilisation des militants et des travailleurs a permis de mettre à l’arrêt de nombreuses entreprises de l’industrie alimentaire dans la région de Mouscron. Il estime qu’ils ont réussi à montrer qu’ils ne lâcheraient rien et ainsi à établir un rapport de force si les négociations pour l’AIP venaient à reprendre prochainement.

Ce n’était pourtant pas gagné d’avance. Les dernières mesures restrictives décidées suite au regain de l’épidémie limitaient les possibilités d’organiser une grève en bonne et due forme. C’est pourquoi la FGTB avait appelé les travailleurs à faire grève en restant à la maison. Mais force est de constater que la plupart d’entre eux ont joué le jeu : Gaëtan Vanneste affirme qu’il n’a même pas été nécessaire de mettre en place ou maintenir un piquet devant certaines entreprises.

Pour rappel, le 29 mars dernier avait lieu une grève nationale organisée par la FGTB et la CSC pour protester contre l'AIP 2021-2022, qu’elles souhaitent renégocier. Celui-ci prévoit notamment une augmentation salariale d’à peine 0,4%, ce qui représente des miettes, particulièrement pour les bas salaires. Les deux syndicats exigent que cette marge soit indicative, pour pouvoir négocier des augmentations plus importantes dans les secteurs qui ont bien performé pendant la crise. Ils ont également pour revendication l’augmentation du salaire minimum.