Industrie et Commerce alimentaire : nos revendications pour les commissions sectorielles

Les 27 et 28 mai, nous avons organisé des commissions sectorielles pour, respectivement, l’Industrie alimentaire (CP 118) et le Commerce alimentaire (CP 119). Celles-ci ont eu lieu partiellement de manière virtuelle et partiellement en présentiel, pour garantir le respect des mesures Covid, tout en permettant une certaine dynamique locale qui se perdrait dans des réunions purement numériques.

Le but de ces commissions sectorielles est de déterminer le cahier de revendications avec lequel la FGTB Horval ira négocier au niveau sectoriel. Horval est une organisation démocratique, à chaque niveau. Pour nous, il est dès lors impossible de négocier sans mandat clair de nos membres.

Les revendications relatives au pouvoir d’achat que nous pouvons avancer sont en grande partie limitées par la loi sur la norme salariale (la loi de ’96), qui a fixé l’augmentation salariale maximale à 0,4%. Il est donc évident que nous souhaitons concrétiser au maximum cette marge. Dans le cadre de notre lutte en faveur d’un salaire minimum de 14€ et dans l’esprit de solidarité avec les salaires les plus faibles, nous nous battrons pour que cette marge soit forfaitaire (donc en euros et non pas en pourcentages) pour les salaires minimums sectoriels. Cette augmentation salariale forfaitaire réduit l’écart entre les salaires les plus faibles et les salaires plus élevés du secteur.

Concernant les chèques-consommation de 500€, possibles pour les entreprises qui se sont bien portées pendant la crise du coronavirus, nous avancerons un « minimum maximal » sectoriel. Vu que les deux secteurs sont très divers, il y a dans chacun d’eux des entreprises qui se sont moins bien portées pendant la crise et d’autres entreprises qui se sont extrêmement bien portées. Un « minimum maximal » au niveau sectoriel garantit que chaque travailleur de toute entreprise ait droit à des chèques-consommation, aussi dans des entreprises sans fonctionnement syndical ou négociations d’entreprise. Les membres d’Horval sont solidaires avec les plus petites entreprises.

Les négociations au niveau de l’entreprise doivent aussi être possibles dans les deux accords. Le plus gros de notre fonctionnement syndical se fait dans les entreprises. C’est là où nos délégués défendent les intérêts de leurs collègues. Un accord qui ne le permet pas est inimaginable pour nous.

Les deux secteurs prévoient une intervention financière pour la garde des enfants à charge des fonds sociaux respectifs. Une revalorisation de ce système sera abordée. Pour les travailleurs plus âgés, nous aspirons à un système de jours de fin de carrière plus accessible et davantage valorisé. Nous aspirons donc à un accord qui tient compte de toutes les générations.

Malgré la loi sur la norme salariale, élaborée sur mesure pour le patronat, qui empêche les négociations libres, Horval se battra pour des accords sectoriels solidaires dans tous les aspects, pour chaque génération, pour les salaires plus faibles et les entreprises plus petites avec une concrétisation maximale.