Les flexi-jobs constituent une injustice fiscale

Selon l’économiste Ive Marx (UA), les flexi-jobs sont « une mesure perfide ». Celui qui travaille au moins 4/5 peut gagner un complément de salaire de 500 euros exemptés d’impôts… par mois ! Marx précise qu’il s’agit d’une mesure de compensation pour la caisse enregistreuse introduite par le gouvernement pour lutter contre le travail au noir dans l’horeca.

A titre personnel, Marx ne peut avancer « aucun argument raisonnable » pour cette mesure. Il estime légitime que le gouvernement essaie d’aider les secteurs qui sont confrontés à une insécurité de l’emploi. Dans l’horeca, c’est certainement le cas, et donc les flexi-jobistes sont indispensables… en tout cas pas comme ils ont été introduits à l’heure actuelle.

Par principe, l’économiste s’oppose au fait qu’une personne gagne un complément de salaire de 500 euros sans payer des impôts. Pourquoi les gens qui ont été promus, qui ont travaillé dur ou qui ont fait de longues études sont-ils taxés sur 500 euros et les flexi-jobistes pas ? De plus, cette mesure s’applique uniquement à ceux qui ont déjà un travail ou aux pensionnés. Or, que fait-on avec les gens en difficulté de trouver un emploi (les peu qualifiés ou les gens issus de la migration) ? Dans notre petit pays, la Belgique, nous connaissons le taux le plus important de ménages où personne n’a un emploi ! Le gouvernement aurait dû élaborer des mesures pour ce groupe-là, pour ceux qui ont des difficultés à trouver un emploi. Les flexi-jobs sont une mesure injuste au niveau fiscale qui, de plus, vont à l’encontre de l’objectif du gouvernement Michel (« jobs, jobs, jobs »).