TIERRA DE LUCHA, SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL EN COLOMBIE

2019 est une année symbolique pour les travailleur∙euse∙s du monde entier: elle marque le 100e anniversaire de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Dans ce cadre, FOS, IFSI et Solsoc ont réalisé « Tierra de lucha », un documentaire et une exposition photo sur les droits des travailleur·euse·s en Colombie.

Les Colombien∙ne∙s connaissent des conditions de travail particulièrement précaires. Le taux de chômage, ainsi que le travail informel sont au plus haut. Les inégalités hommes-femmes, notamment salariales et face à l’accès et au maintien à l’emploi, sont flagrantes. La situation des jeunes est inquiétante : l’accès à un emploi décent est très compliqué et le système de pension est sur le point de s’effondrer.

Malgré cette situation, le taux de syndicalisation s’élève à peine à 4,6% de la population active. La répression syndicale compte parmi les plus brutales dans le monde. Un climat hostile qui restreint le dialogue social, y compris au sein d’entreprises européennes ou belges, telles que Nestlé ou AB InBev. "Être syndicaliste en Colombie, c'est avoir un pied dans la tombe.", nous a confié Luis Giovanni Castañeda, Président du syndicat Sintraimagra, à Medellín lors d’une interview. À ceci, Tangui Cornu, Co-Président de la FGTB Horval répond : « Parce que les syndicats sont forts en Belgique et en Europe, on doit faire des pressions sur les entreprises belges ou européennes en Belgique et en Europe pour qu’elles aient des comportements qui soient aussi éthiques en Colombie que ça ne l’est ici. »

« Tierra de Lucha » est un documentaire vidéo et photo qui vise à informer le public belge sur les conditions de travail en Colombie, présenter les luttes citoyennes et syndicales et leur importance dans un contexte particulièrement compliqué. Ce documentaire est également un moyen de dénoncer les violences commises envers les défenseur∙euse∙s des droits humains et syndicalistes et de proposer des alternatives économiques respectueuses des droits des travailleur∙euse∙s.