Droits de l’homme, règles pour les multinationales

Les multinationales doivent respecter les droits humains, dont les libertés syndicales, dans leurs chaines de production internationales. Différentes recommandations internationales en la matière existent depuis un certain temps déjà, mais le temps semble maintenant venu d’imposer également des règles contraignantes.

Le 16 octobre, la FGTB a organisé une session d’information à ce sujet. Les entreprises doivent, elles aussi, respecter les droits humains. Et pourtant, les violations de ces droits par les entreprises sont encore trop fréquentes. Pour les victimes de ces violations, partout dans le monde, il est souvent difficile d’imposer leurs droits ou d’obtenir une indemnité. L’Etat est chargé de veiller à ce que les entreprises respectent les droits humains, mais ces violations commises par les entreprises (multinationales) restent toutefois souvent impunies. C’est pourquoi différentes organisations internationales ont, par le passé, établi des directives, codes de conduite et recommandations pour les multinationales. Il existe ainsi les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales, les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains et la déclaration de l’OIT sur les entreprises multinationales (EMN). Ces instruments se limitent toutefois à certaines formes de soft law (droit mou). Les entreprises peuvent dès lors trop facilement les contourner ou les ignorer. Plusieurs pays en développement et différentes coupoles internationales de syndicats et d’ONG demandent donc aujourd’hui des règles internationales contraignantes pour les multinationales.

Du 14 au 18 octobre, un groupe de travail du Conseil des droits humains des Nations Unies négocie à Genève un projet de traité qui pourrait imposer aux entreprises des obligations en matière de droits humains. La plateforme Commerce juste et durable (regroupement de syndicats belges et d’ONG) appelle ses membres à organiser, au cours de cette semaine, des activités autour de cette problématique. Dans ce cadre, la FGTB a organisé, le 16 octobre, une session d’informations au cours de laquelle on a abordé les instruments existants et également les discussions actuelles sur les nouvelles obligations internationales et nationales.

Daniel Dusollier, Militant FGTB HORVAL Cargill Mouscron, a partagé son expérience au sein de l’entreprise et au sujet des projets de solidarité internationale de Horval en vue de chaînes d’approvisionnement durables.