STAS demande que le Ministère du Travail ne donne plus de cadeaux à SURAGROH/Fyffes.

Le syndicat des travailleurs de l’agro-industrie et des secteurs annexes (STAS) a manifesté devant les bureaux du Secrétariat du Travail et de la Sécurité Sociale (STSS) dans la capitale du Honduras. Plus de 60 travailleurs issus des entreprises melonnières affiliés au syndicat agricole ont fait l’effort de se déplacer du sud du pays à la capitale pour exiger que le Ministère agisse de manière éthique et responsable, exerce son pouvoir et arrête de donner des cadeaux à SURAGROH/Fyffes.

En 2017, STSS a rédigé des rapports d’inspection selon lesquels Fyffes respecte la loi et octroie tous les droits aux travailleurs. C’est une question de temps avant qu’il ne légalise les demandes de syndicats patronaux de la part de Fyffes dans les entreprises Melon Export et SURAGROH, une pratique antisyndicale adoptée par les entreprises afin d’empêcher les organisations syndicales légitimes.

Fyffes leur a même envoyé une note pour demander de ne plus organiser des inspections. STSS a jugé cette note recevable.

Bon nombre d’intérêts politiques et financiers sont en jeu. On a déjà constaté que Fyffes construit des alliances avec le parti gouvernemental afin de bénéficier d’une protection illégale et de continuer à exploiter les travailleurs dans la région du sud. On constate également clairement une partialité de la part du STSS. De plus, le pouvoir judiciaire reporte, à travers les tribunaux de Choluteca, depuis un an et demi l’audience des 92 procédures soumises par les travailleurs contre les entreprises de cette société transnationale qui bafoue les droits.

A part la pression exercée par les entreprises agricoles dans la région du sud (aucune entreprise ne respecte les droits du travail), il existe un fort complot visant à empêcher les travailleurs de bénéficier de leurs droits. Malgré tout, les membres des différentes sections du STAS et tous ses dirigeants s’engagent à continuer à lutter pour améliorer les conditions de travail de ces travailleurs à travers des négociations collectives.