Les aides familiales en action
Ce 18 juin, les travailleur·euse·s des SAFA (Services d'Aide aux Familles et aux Aînés) étaient en action pour qu'enfin Gouvernement wallon et fédérations patronales discutent sérieusement de la crise
Depuis le début de cette crise, rien n’a été épargné aux travailleur·euse·s des SAFA :
- L’absence de cadre sectoriel de priorisation de l’aide dans les premières semaines de la pandémie qui les ont amené(e)s à prendre des risques inconsidérés ;
- Des nouvelles procédures en constante évolution qui ont engendré énormément de stress ;
- Des périodes de chômage économique qui ont entraîné une crainte réelle de ne pas pouvoir assumer les dépenses quotidiennes ;
- Une véritable saga de la mise à disposition d’équipements de protection individuelle qui aurait été risible si ça n’avait pas été aussi grave car certain·e·s ont dû travailler sans protection de base et ont été obligé(e)s de confectionner leur propre masque pour se protéger
Les conséquences de tout cela sont sans surprise :
- Un état de fatigue inquiétant pour celles et ceux qui ont travaillé sans interruption ;
- Une perte de pouvoir d’achat pour celles et ceux qui ont été mis en chômage temporaire par leur direction
Nous avions tiré la sonnette d’alarme à de nombreuses reprises mais les fédérations patronales ont préféré faire cavalier seul, obnubilées par leurs tableaux comptables.
Pourtant, des solutions existent et apporteraient une réponse sociale constructive à la hauteur des sacrifices consentis par les travailleur·euse·s.
Affirmer dans les médias la main sur le cœur que le secteur est d’utilité publique et qu’il joue un rôle essentiel pour la population est louable mais ne rien faire pour avancer concrètement sur une véritable reconnaissance des métiers des SAFA est condamnable. Ce constat vaut aussi bien pour le Gouvernement wallon que pour les fédérations patronales.
Nous exigeons que toutes les pistes permettant de dégager des marges budgétaires doivent être étudiées sérieusement : les travailleur·euse·s le méritent amplement.
Nous revendiquons :
- Le maintien du salaire à 100% pour les travailleur·euse·s qui ont subi du chômage économique ;
- Une revalorisation barémique de tous les métiers des SAFA ;
- Un complément pour les travailleur·euse·s qui ont connu des périodes de maladie de longue durée et qui ont donc été au-delà du salaire garanti ;
- Des jours de repos avec embauche compensatoire
Nous sollicitons une intervention exceptionnelle tenant compte du cadre lui même exceptionnel.
Il est grand temps de concrétiser une reconnaissance formelle des travailleur·euse·s des SAFA qui ont été et sont encore des acteurs essentiels dans la lutte contre la propagation du coronavirus.