COMMUNIQUE DE PRESSE : Le gouvernement attribue aux flexi-jobs une image plus flatteuse que la réalité ! L’audit de la Cour des Comptes est clair !

L’audit horeca de la Cour des Comptes confirme la critique de la CSC Alimentation et Services et de la FGTB Horval relative à l’instauration des flexi-jobs dans l’horeca.

Dès le début, les syndicats se sont opposés aux flexi-jobs, puisque ceux-ci menacent évidemment fortement l’emploi régulier et ont un impact sur la sécurité sociale. Ceci est particulièrement dû au manque d’une mesure zéro et à l’impossibilité d’évaluer l’impact des dépenses de ce nouveau système.En mettant en avant un système attrayant de main-d’œuvre bon marché pour les employeurs, en combinaison avec un salaire net pour le travailleur qui ne contribue pas à la sécurité sociale, on veut surtout marquer des points au niveau politique à court terme.L’impact négatif sur le budget de la sécurité sociale sera tout simplement payé par la génération suivante !A présent, l’audit de la Cour des Comptes confirme qu’au moins 35,3% des flexi-jobs sont des emplois qui existaient déjà. Avec cette transition au faux statut moins cher des flexi-jobs, le gouvernement belge organise lui-même le dumping social.

Les flexi-jobs ont été introduits afin de s’attaquer au travail au noir dans le secteur horeca. Il ressort de l’audit de la Cour des Comptes que cela est aussi un coup d’épée dans l’eau : le travail au noir dans l’horeca a diminué, mais moins vite que dans d’autres secteurs (sans flexi-jobs).La Cour des Comptes est d’avis que l’autorité fédérale a évalué insuffisamment les conséquences du plan horeca et a développé insuffisamment d’instruments afin de pouvoir évaluer ses objectifs.Les évaluations qui ont été faites se sont concentrées quasi exclusivement sur les conséquences positives.Ce gouvernement l’a fait avec préméditation pour présenter une décision erronée comme « la meilleure mesure d’emploi des dernières années ».Ce audit démontre bien le contraire.

Finalement, la Cour des Comptes conclut qu’il n’existe pas d’impact démontrable du Plan horeca sur la viabilité de l’ensemble du secteur horeca.De plus, les autres critiques demeurent les mêmes. Un contrat de travail n’est pas obligatoire. Les flexi-jobs sont des contrats d’appel, où le travailleur vient uniquement travailler quand l’employeur le demande, sans planification, sans horaire. Il n’est pas rare que le travailleur soit renvoyé à la maison sans salaire. Le salaire horaire est inférieur au salaire minimum sectoriel, sans primes pour les week-ends et les jours fériés.Les syndicats demeurent donc fortement opposés aux flexi-jobs. Un élargissement du système va à l’encontre des constats de l’audit et n’est pas du tout à l’ordre du jour.