Galler : Grâce a la FGTB Horval les travailleurs ne devront pas renoncer a leur prime de fin d’année

A la veille des fêtes, la direction du chocolatier a envoyé un courrier électronique individuel aux travailleurs, au mépris de toutes les règles de concertation sociale en entreprise. Dans ce courrier, elle leur proposait de renoncer à la prime de fin d’année pour compenser les pertes que Galler a subies à cause de la crise du coronavirus. Le chantage à l’emploi était flagrant, puisqu’il précisait que cette mesure permettrait « d’éviter de laisser des personnes sur le carreau »…

Comment une entreprise au chiffre d’affaires qui s’élevait à 30 millions d’euros en 2019, qui se présente comme soucieuse du bien-être des travailleurs, ose-t-elle demander à des travailleurs qui gagnent 1.500 euros/mois, avec parmi eux des familles monoparentales avec plusieurs enfants, de renoncer à leur 13ème mois alors qu’ils  comptent sur celui-ci pour payer leurs factures ? Le versement de la prime de fin d’année est  obligatoire ; il s’agit d’une convention sectorielle applicable à toutes les entreprises du secteur. Faire pression sur les  travailleurs pour qu’ils y renoncent est inadmissible, surtout quand la pérennité de l’entreprise n’est pas en danger et que l’entreprise dispose de réserves financières conséquentes …

Parmi les arguments avancés par la direction pour justifier leur proposition : les actionnaires ont touché un peu moins à cause de la crise, alors les travailleurs devraient faire un geste. Mais est-ce que la taille des portefeuilles respectifs est la même ? Absolument pas !

La FGTB Horval, outrée par la proposition de Galler, a agi en alertant la presse sur les dérives de l’entreprise. Comme toute entreprise soucieuse de son image, Galler a fait ce qu’elle aurait dû faire en premier lieu : chercher d’autres solutions. C’est finalement la Région wallonne qui est venue à son secours à travers le fonds d’investissement Sogepa qui accordera un prêt à la chocolaterie. Le résultat de l’action que la FGTB a menée encore une fois seule est celui souhaité : les travailleurs de Galler pourront bénéficier de leur prime de fin d’année ! Maintenant on peut vraiment leur souhaiter : « Bonnes fêtes, Camarades » !