Aides ménagères titres-services : aucune leçon n’a été tirée du mois de mars !

Au mois de mars dernier, lors de la 1ère vague de la pandémie, énormément de clients avaient annulé les prestations habituelles de leur aide ménagère. A cette époque, les différents gouvernements régionaux naviguaient à vue vis-à-vis d’une situation totalement inédite. Ce qu’on ne pouvait pas vraiment leur reprocher. Mais cette fois-ci, pas question d’être indulgent. Ils ont le recul nécessaire pour évaluer ce qui a fonctionné et ce qui a lamentablement échoué. Nous ne sommes pas face à des petits jeux de rapport de force politique, il s’agit du pouvoir d’achat de milliers de travailleuses.

Le Gouvernement wallon a déjà décidé de mettre en œuvre une mesure de compensation des heures rémunérées mais non prestées. Le but étant de garantir la rémunération des travailleuses et d’éviter le recours massif au chômage temporaire. Il faut espérer que les entreprises activent pleinement cette possibilité et ne laissent pas les travailleuses dans le flou comme ce fut le cas au mois de mars.

Parallèlement, bien que des budgets soient disponibles au sein du Fonds social, la principale fédération patronale des entreprises privées, Federgon, refuse que les jours de chômage soient pris en compte dans le calcul de la prime de fin d’année. Certaines travailleuses risquent de perdre une centaine d’euros. Quel cynisme ! Il s’agit d’une double peine pour ces aides ménagères qui n’ont même pas un salaire horaire minimum de 14€.

Rien n’a été épargné aux travailleuses ces derniers mois ! La FGTB Horval réclame un maintien complet de la rémunération et une prime de fin d’année complète.

Un secteur de 42.000 emplois en Wallonie, 150.000 en Belgique, mérite de la cohérence et vite !