S'attendre au pire pour ne jamais être déçu !

Une gifle de plus pour les aides-ménagères

Alors que le secteur des titres-services prévoit par CCT une indemnité journalière de deux euros en plus du chômage temporaire, encore une fois Federgon joue sur les mots et refuse de payer cette indemnité sous prétexte que la mention "force majeure" n’est pas littéralement reprise dans la CCT. Pour se défendre, la fédération patronale retombe dans sa complainte habituelle selon laquelle le secteur n'a pas assez de moyens, alors que nous avons déjà démontré à plusieurs reprises qu’il dispose bien de marges suffisantes.

En Flandre, la situation est encore plus choquante dans la mesure où les entreprises reçoivent des subventions supplémentaires par heure de travail prestée.

Une fois de plus, c’est une insulte envers les aides-ménagères, une gifle de plus. Alors qu’elles ont de faibles revenus, on refuse même de leur accorder ce à quoi elles ont droit. Elles méritent elles aussi un traitement équitable. Une fois de plus, on voudrait les priver de 40 ou 50 euros qui feront pour elles toute la différence dans une situation financière particulièrement tendue. Ce sont des familles entières qui vont subir les conséquences de l’avarice de la fédération patronale.

La régionalisation est déjà à l’origine de différences inacceptables. Par exemple à Bruxelles et en Wallonie, les gouvernements envisagent d'apporter leur propre contribution alors que la Flandre ne le souhaite pas. Et aujourd’hui, Federgon "organisation fédérale" alimente à son tour ces différences régionales en ne respectant pas les mesures fédérales en place au niveau sectoriel.

En attendant, les travailleuses sont à nouveau confrontées à un choix intolérable: payer les factures ou mettre leur santé en danger en retournant au travail.