Le travail saisonnier en temps de Covid-19

Notre agriculture et notre horticulture dépendent fortement  d’une main-d’œuvre étrangère avantageuse. Elle ne peut pas trinquer deux fois !

Dans la ville italienne de Mondragone, 700 ouvriers agricoles bulgares ont été mis en quarantaine après qu’au moins 43 d’entre eux aient été contaminés par le coronavirus. Dans la région espagnole  d’Aragón, un foyer de coronavirus a été constaté dans une entreprise fruitière.

A partir de la deuxième quinzaine d’août jusqu’à la mi-octobre, la Belgique enregistrera aussi un nouveau pic du nombre d’ouvriers saisonniers étrangers. En effet, c’est la période de la récolte de poires et de pommes, un travail qui est principalement effectué par des ouvriers des nouveaux Etats membres de l’UE.

De grands groupes d’ouvriers saisonniers, qui travaillent et vivent ensemble, constituent bien évidemment un grand risque de contamination. Les interlocuteurs sociaux de l’agriculture et de l’horticulture n’ont pas baissé les bras et ont pris plusieurs initiatives pour garantir que la récolte de fruits puisse avoir lieu en toute sécurité.

Liste de contrôle de prévention

Pour l’agriculture et l’horticulture, des fiches sectorielles ont été établies concernant la sécurité au travail. Elles seront publiées sur le site web du SPF Emploi (emploi.belgique.be). Pour les ouvriers saisonniers, une fiche spécifique a été conçue au sujet des règles relatives au logement.

Tests de dépistage du coronavirus

Il sera demandé aux autorités de prévoir un test de dépistage du coronavirus pour les ouvriers saisonniers étrangers qui séjournent dans les logements de l’employeur. Moyennant l’accord des organes de concertation au sein de l’entreprise, ou des ouvriers eux-mêmes, on pourra également prendre la température des ouvriers. Si une température élevée est constatée, le médecin généraliste sera averti.

Quarantaine

Malgré toutes ces mesures, il est impossible d’exclure une propagation du virus au sein d’une entreprise et que les ouvriers saisonniers ne doivent être mis en quarantaine. Pour nous, il est clair que dans ce cas, il faudra prévoir la gratuité du logement et de la nourriture, et que les ouvriers concernés aient accès aux soins de santé nécessaires.

La crise actuelle nous montre combien nous dépendons des ouvriers saisonniers étrangers. Ils ne peuvent pas trinquer deux fois ! Outre la lutte que la FGTB Horval depuis des années pour de meilleurs salaires pour les ouvriers saisonniers, elle continuera à veiller à ce que nos fruits soient cueillis dans des conditions  sûres.