AB inBev : Quand une direction ne veut pas écouter, les travailleurs se font entendre !

Après de nombreuses actions menées par nos délégués en novembre et décembre, le géant d’AB InBev cède : un accord est conclu, mais le combat est loin d’être terminé…

« Notre ambition est de faire en sorte que chaque expérience avec la bière soit positive » peut-on lire sur le site web d’AB inBev, premier brasseur au monde. Mais qu’en est-il de l’expérience de ces propres travailleurs ? Malgré son « ambition » et son chiffre d’affaire conséquent, l’entreprise ne respecte pas toujours la garantie d’emploi et de revenus. Les travailleurs craignent également l’ouverture d’une nouvelle brasserie dans le sud de la France en 2022.

Déterminés à changer leur situation, les travailleurs ont entrepris toute une série d’actions. Le 20 novembre, ils ont lancé une grève de 24 heures dans les usines et dépôts d’AB InBev. Les 29 novembre et 2 décembre, les parties se sont retrouvées autour de la table, mais la volonté de la direction de négocier était absente. En réaction, les travailleurs ont décidé de bloquer les entrées et les sorties du siège de l’entreprise à Louvain. Une discussion avec la haute direction a enfin eu lieu, mais les délégués ont décidé de maintenir la pression malgré tout, jusqu’au moment où la direction a envoyé les huissiers afin de casser les actions et intimider les travailleurs. Ces derniers ont organisé des assemblées pour en informer le personnel. Une deuxième vague de grèves a vu le jour…

Grâce à ces nombreuses actions, le vendredi 6 décembre, nos délégués ont pu obtenir un accord sur la garantie d’emploi et de revenus. « Une première victoire, mais il reste du chemin », explique Patrick Rehan, porte-parole de la FGTB Horval. Le point « pouvoir d’achat » sera discuté les 18 et 19 décembre.