Colombie

Horval solidaire avec les syndicalistes Colombiens

La Colombie est ravagée par un conflit interne depuis plus de 50 ans. Cibles de violences répétées, les syndicalistes figurent parmi les principales victimes de cette guerre. Le mouvement syndicaliste a souffert d’énormes pertes qui l’ont considérablement affaibli… Aujourd’hui, le taux d’affiliation ne s’élève plus qu’à 4,6%.

Le paysage syndical Colombien

Plusieurs raisons expliquent le sort du syndicalisme colombien. Tout d’abord, les modifications dans les relations entre les classes provoquées par l’instauration du modèle néolibéral et le contrôle historique du mouvement social par la bourgeoisie. Ensuite, le travail informel qui occupe 60% de la population active, ne permet pas l’affiliation à un syndicat. Et enfin, la peur ! En Colombie, adhérer à un syndicat équivaut à mettre sa vie en danger. Selon Sinderh, l’Organisme d’Information sur les Droits Humains, entre 1977 et 2016, 14.000 violations ont été perpétrées à l’égard des syndicalistes, portant atteinte à leur liberté et à leur intégrité physique. Parmi elles, on dénombre 3.100 assassinats. Ces crimes restent impunis dans 87% des cas. Les principales cibles de ces attaques sont des dirigeants et activistes syndicaux. Autant de raisons qui poussent les travailleurs à s’éloigner des syndicats ; les jeunes suivant leur exemple...

En 2015, on constatait une réduction du nombre d’agressions. Cependant, le climat de peur et de violence subsiste. Or, la liberté syndicale et la défense des droits syndicaux n’est possible que dans un contexte de respect des droits fondamentaux. Selon l’École Nationale Syndicale, malgré la diminution des agressions, 80 syndicalistes ont été victimes d’agressions de janvier à mai 2016.

Le début d’un partenariat prometteur

2017 marque non seulement le début d’une période transitoire grâce à la signature des accords de paix entre les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et le gouvernement colombien, mais elle annonce également le début d’un partenariat entre la FGTB Horval et le syndicat colombien.

Dans les 5 années qui suivent et grâce au soutien de Solidarité Socialiste, Horval appuiera le renforcement politique, idéologique et les compétences de 3 syndicats afin d’homogénéiser leurs revendications et de créer des échanges. Il s’agit du syndicat USTIAM, l’Union Syndicale des Travailleurs de l’Industrie de la Bière, du syndicat des coupeurs de canne à sucre SINTRA14 et de SINALTRAINAL, syndicat qui opère au niveau national et dont l’objectif est la défense du bien-être, des droits économiques, sociaux, culturels et du travail, ainsi que l’organisation des travailleurs du système agroalimentaire. Un partenariat très prometteur dans un contexte particulièrement délicat où le secteur syndical est fragilisé et a besoin de notre soutien. Parce qu’après tout, l’union fait la force !