Clarinval, les travailleurs agricoles ne sont pas des boucs émissaires !

Nous avons appris des nouvelles inquiétantes de la part de l’EFFAT, notre fédération syndicale européenne : parmi les nombreuses concessions que le gouvernement fait suite aux protestations agricoles, le ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval (MR) a discrètement introduit une attaque frontale contre l’une de nos principales réalisations européennes pour les travailleurs agricoles.

 

Que se passe-t-il ?

D’ici 2025, tout état-membre européen doit établir une réglementation relative à la conditionnalité sociale au sein des subventions agricoles européennes. La réglementation relative à la conditionnalité sociale implique que, si un employeur, qui reçoit des subventions agricoles européennes, commet de graves infractions sociales, il peut y avoir des sanctions pour cet employeur au niveau des subventions. C’est logique, car ces subventions sont aussi financées par le travail et les impôts des travailleurs. Les employeurs qui respectent les droits sociaux n’ont donc absolument rien à craindre. Cependant, le ministre Clarinval estime une bonne idée d’envoyer un signal aux employeurs ayant de mauvaises intentions : profitez sur le dos des travailleurs, vous ne serez pas punis.

Pour apaiser les agriculteurs, le ministre Clarinval menace les 10 millions de travailleurs actifs dans le secteur agricole européen dans leurs droits sociaux.

Nous comprenons parfaitement la lutte pour un revenu honnête, mais pas si celle-ci est au détriment des travailleurs de ces agriculteurs.

Monsieur Clarinval arrêtez-vous ! Maintenons la conditionnalité sociale dans la PAC.