Coronavirus : Les aides familiales, gardes à domicile et aides ménagères sociales doivent être protégées

La crise sanitaire a mis en lumière des métiers indispensables dans la lutte contre le coronavirus. Certains métiers sont plus évidents que d’autres comme tous ceux liés aux soins de santé par exemple. Moins connu·e·s du grand public, dans l’ombre, les travailleur·euse·s de l’aide à domicile ont continué à travailler pour s'occuper de celles et ceux qui rencontrent des difficultés au quotidien. Leur rôle ? Aider des personnes âgées, des personnes en situation de handicap, des familles précarisées, …

Les travailleur·euse·s de ce secteur que le Gouvernement a qualifié d’essentiel pour la population doivent être protégé·e·s ainsi que leurs bénéficiaires. Nous avons fait de leur santé notre priorité. Depuis le début de la crise, les travailleur·euse·s n’ont pas fui devant leurs responsabilités. Il·Elle·s ont toujours eu à cœur de mener à bien leur mission mais il·elle·s méritent de le faire dans de bonnes conditions. Passer du domicile d’un·e bénéficiaire à un autre pour continuer à apporter l’aide dont il·elle·s ont besoin ou prendre en charge des bénéficiaires qui sont sorti·e·s de l’hôpital et qui sont potentiellement encore porteur·euse·s du Covid-19 ne doit pas être considéré comme des tâches secondaires.

Pour pouvoir être présent·e·s et utiles, les aides familiales, les aides ménagères sociales et les gardes à domicile doivent être équipé·e·s correctement. Du matériel individuel de protection est indispensable. Dans un premier temps, les directions des services ont activé tous leurs relais habituels pour renforcer leur stock de sur-tabliers, de gants, de masques, de gel hydroalcoolique, … ; les travailleur·euse·s, ne voyant rien venir de l’autorité de tutelle, ont mis en place des réseaux de solidarité pour confectionner eux·elle·-mêmes des masques de protection en attendant une première vague de livraison de masques chirurgicaux commandés par le Gouvernement wallon. Ces masques sont arrivés dans les services mais les stocks sont déjà dans le rouge. Les commandes des entités fédérées doivent maintenant passer par une plateforme gérée par le Gouvernement fédéral qui, pénurie mondiale oblige, doit se livrer à des arbitrages et réorienter les commandes vers d’autres secteurs.

Notre beau pays fédéral qui est habitué aux jeux d’équilibre peine à équiper correctement les travailleur·euse·s de l’ensemble des secteurs qui tournent encore. L’heure n’est sûrement pas au procès d’intention mais quand cette crise sera derrière nous, des enseignements devront être tirés, des décisions fermes d’amélioration de notre système devront être prises. Les travailleur·euse·s sont sur le terrain en ce moment : il·elle·s n’oublieront pas et leurs attentes seront à la hauteur des risques qu’il·elle·s auront pris.