UITA 23-24/04 : un aperçu des campagnes et des réussites mondiales

Les 23 et 24 avril, 113 participants issus de 86 pays se sont réunis à Genève pour renforcer la force de frappe syndicale au niveau international.

Shame on Sheraton : des photos magnifiques du paradis à Addis Ababa, en Ethiopie et aux Maldives, mais est-ce aussi un paradis pour les travailleurs de là-bas ? Sheraton est uniquement aimable à l’égard des hôtes, quant aux travailleurs, par contre, c’est tout à fait autre chose. Ceux-ci ne peuvent pas librement négocier leur situation de travail à travers leurs syndicats. Ils sont intimidés et licenciés s’ils veulent défendre leurs droits. Soutenez-les en envoyant un message au siège social: www.shameonsheraton.org

Coca-Cola: Le 15 avril, la Cour Supérieur espagnole a jugé que la restructuration et la fermeture de 4 des 11 usines Coca-Cola à Alicante, Fuenlabrada (Madrid), Palma de Mallorca et Colloto (Asturias) ne sont pas valables. Plus de 2000 travailleurs et leurs familles étaient concernés. En exécution du jugement, Coca-Cola doit payer rétroactivement le salaire de l’ensemble des travailleurs pour toute la période !

Au Guatemala, chaque siège de Coca-Cola dispose maintenant d’une représentation syndicale. Cette année, ils ont signé leur première CCT, ce qui est une grande avancée, mais les conditions de travail et de rémunération des travailleurs Coca-Cola  sont tout de même toujours différentes au niveau mondial.

Pepsico: Inde: où les travailleurs doivent travailler pendant 14.400 années pour gagner autant que leur CEO gagne en une seule année! Lorsqu’ils ont voulu constituer un syndicat, Pepsico a réagi en licenciant bon nombre de travailleurs. Grâce à la pression et la solidarité internationales, ils ont pu reprendre le travail. Or, lorsqu’ils sont entrés dans l’usine, on les a obligés à détruire leurs cartes d’affiliés et à les piétiner en entrant dans les entrepôts ! 28 syndicalistes ont refusé et n’ont toujours pas repris le travail. Actuellement, ils sont soutenus par l’UITA. D’autres fortes actions internationales suivront donc encore pour lutter pour plus de libertés syndicales, car cela est un droit fondamental de tout travailleur !

Chez Pepsico Australie, les militants syndicaux ont arrêté l’occupation du réfectoire à Smith’s Snack Foods à Tingalpa, puisqu’une convention a été signée en vue d’un système de rémunération équitable des travailleurs temporaires tout en prévoyant des possibilités d’un emploi fixe.

Nestlé: Ce géant suisse du secteur de l’alimentation a licencié 28 personnes à Istanbul, en Turquie, parce qu’ils ont voulu exercer leurs droits syndicaux. La liberté d’association existe toujours. L’UITA demande, dès lors, la réintégration immédiate de ces travailleurs, sinon on sortira à nouveau les banderoles de NESPRESSURE !

Mondelez: Egypte: Grâce à la solidarité internationale, les délégués de l’usine à Alexandrie ont été réintégrés ! C’est la première fois que des travailleurs licenciés peuvent reprendre le travail en Egypte.

La lutte syndicale internationale porte ses fruits !