Cadeau de noël chez Galler : Le chocolater fait pression sur les travailleurs pour qu'ils renconcent à leur prime de fin d'année !

COMMUNIQUE DU 24/11/20

L’entreprise Galler fait pression sur les travailleurs afin qu’ils signent individuellement une convention pour renoncer à leur prime de fin d’année. Le prétexte : ils doivent se montrer solidaires avec l’entreprise pour compenser les pertes que celle-ci a subies à cause de la crise du coronavirus.

Comment une entreprise qui se présente comme soucieuse du bien-être des travailleurs, au chiffre d’affaires qui s’élevait à 30 millions d’euros en 2019, ose-t-elle demander à des travailleurs qui gagnent 1.500 euros/mois, avec parmi eux des familles monoparentales avec plusieurs enfants, de renoncer à leur 13ème mois alors que ceux-ci comptent dessus pour payer leurs factures ? Le versement de la prime de fin d’année est une obligation qui figure dans la convention sectorielle. Faire pression sur les  travailleurs pour qu’ils y renoncent est inadmissible !

Concrètement, que s’est-il passé ?

A la veille des fêtes, la direction a envoyé un courrier électronique individuel aux travailleurs, au mépris de toutes les règles de concertation sociale en entreprise. Dans ce courrier, elle fait du chantage émotionnel et culpabilise les travailleurs en parlant de solidarité : « Être solidaire, à un moment comme celui que le monde vit, est un MUST ». Elle propose de renoncer à la prime de fin d’année et de verser éventuellement un bonus en priorité à ceux qui renonceraient à leur prime, dès que l’entreprise sortira de la crise Covid. Le chantage à l’emploi est flagrant dans le courrier, puisqu’il précise que cette mesure permettrait « d’éviter de laisser des personnes sur le carreau »…

La santé financière de Galler n’est pas en danger !

L’entreprise n’est pas en difficultés financières ; si c’était le cas, les travailleurs auraient été les premiers à proposer de faire un geste pour sauver les emplois de leurs collègues. Le Covid est un problème passager qui ne met pas en danger la pérennité de l’entreprise. Galler dispose d’ailleurs de réserves financières conséquentes, mais qu’elle souhaite garder pour le financement d’autres projets. Parmi les arguments avancés par la direction pour justifier leur proposition : les actionnaires ont touché un peu moins à cause de la crise, alors les travailleurs devraient faire un geste. Mais est-ce que la taille des portefeuilles respectifs est la même ? Absolument pas !

La FGTB Horval est outrée par la proposition de Galler ! « La prime de fin d’année est une obligation pour l’entreprise et un droit pour les travailleurs. », explique Patrick Rehan, Secrétaire régional de la FGTB Horval à Liège. « La proposition de Galler n’est rien d’autre que du chantage à l’emploi. La FGTB Horval ne laissera pas faire ! »